[RP] Le Conseil

Le silence était de mise entre les hommes de l'inquisition. Leurs tenues éclatantes ne dissimulaient pas leurs armures et leurs armes dont il ne faisait aucun doute sur l'usage probable.

Encadré, Salim fut emmené vers la place des Quoms, là où se trouvait aussi la porte du conseil des Anciens.

Si Salim tentait une conversation auprès de son escorte, pour seule réponse, il ne recevait qu'un regard glacial de la part de Wirm Valenfer, le guide inquisiteur. Malgré la jeunesse de celui-ci, il semblait parfaitement capable et obéissant, certainement loyal envers son ordre.

A son arrivée, les portes s'ouvrirent. Elles étaient immenses, donnant sur un couloir large de plusieurs mètres, ornés de scènes historiques où les Anciens avaient souvent vaincu les chimères du passé. Etait ce des légendes ou de véridiques histoires de leur passé ? Nul ne pouvait le dire aujourd'hui car la succession des Anciens se dégrada à mesure du temps.

Leurs pas résonnèrent sur les dalles bleues du couloir. A part les fresques, seules des portes en bois venaient entrecouper les scènes. Tout était dépourvu de meubles. Le plafond vouté semblait représenter une carte du ciel et ses constellations.

Au bout du couloir, deux autres grandes portes s'ouvrirent. Cette fois la salle était grandiose. Si le reste fut somptueux mais d'une relative simplicité, cette salle montrait une effroyable richesse. Des dorures, de lourds tissus ornementaux aux parrures des plus belles, ...

On mena Salim au coeur du demi cercle où siègeait des vieillards ratatinés toisant l'oriental de leur regard à moitié vide. Seul un homme plus jeune, une quarantaine d'années, siégeait au milieu des autres. Il accueillit Salim avec un grand sourire et un air amical.

Les gardes laissèrent Salim au milieu et se retirèrent près des portes.

Bienvenue à toi, Salim ibn Harom; propriétaire de cette fabuleuse Auberge des Sables d'Or.

Je suppose que tu te demandes pourquoi, nous, Holan Den Vallei et mes semblables, te convoquons auprès de nous !

Allons droit au but, cher ami. Il me semble que vos dernières taxes ont eu quelques retards ...

Il fut alors clair dans l'esprit de Salim que cette excuse était infondée, car ses taxes, il les avait toujours réglées en temps et en heure.

Salim l'Oriental Nombre de messages : 456 Date d'inscription : 12/11/2006

Gardant son calme naturel, Salim rearde tous les membres du conseil qui l'entourent.

Bien le bonjour, Messieurs.

Salim se tourne ensuite vers Holan.

Sauf votre respect, je pense toujours avoir été rigoureux dans le paiement de mes taxes. Bien entendu, un retard quelconque, par oubli, distraction ou formalisme administratif est toujours possible. Si les dernières taxes ne vous ont pas été versées, je m'engage a faire le nécessaire pour éclaircir cette affaire.

Jouant de franchise, Salim fixe Holan.

Mais cette affaire de taxe ne semble être qu'un prétexte à ma présence ici... Je ne pense pas qu'il soit avéré, de mémoire de commerçant, que qu'un aubergiste ait été convoqué de la sorte au premier retard de paiement.

Holan regarde toujours souriant l'oriental. Après avoir entendu son explication, il éclate d'un rire gras et lourd, quelque peu poussé. Les anciens se tournent alors vers lui et commencent à rire de manière tout aussi forcé.

Vous m'amusez Salim ! Je dois dire que je n'avais jamais eu quelqu'un d'aussi audacieux devant moi depuis ... Il semble réfléchir un moment, fixant le plafond de la pièce. Ah oui, depuis mon prédécesseur ! Le pauvre ne s'en est pas remis ...

Holan se leva de sa place et fit le tour du demi cercle qui le séparait de Salim. Il avançait d'un pas lent. Ses mains étaient jointes, comme solennelles. Arrivant devant Salim, celui ci lui chuchota tout bas.

Je vais vous poser une question ... Choisissez bien votre réponse, mon cher ami. Réfléchissez bien.

Il se redressa et reprit à haute voix.

Insinuez vous que je mente, messire Salim l'oriental ? Moi le Grand Maître et Père des Anciens ?

Se fendant d'un sourire, il fixa Salim. Dans le regard des Anciens, on pouvait lire une certaine peur, mêlée d'appréhension.

Salim l'Oriental Nombre de messages : 456 Date d'inscription : 12/11/2006

Salim prend un air étonné et effectue de ses mains un geste posé évoquant qu'il ne voulait pas froisser son interlocuteur.

Nullement, Messire.

Bien qu'étant généralement très à cheval sur la gestion de mon auberge, je dois vous avouer franchement m'être quelque peu reposé sur les compétences d'Oriane, ma serveuse, que j'aimerais, à terme, voir devenir mon associée.

Celle-ci débutant dans la gestion d'une telle entreprise, je ne serais guère étonné de la voir commettre un tel oubli.

Salim regarde Holan à nouveau

Mon étonnement ne provenait nullement d'une suspicion de mensonge de votre part, loin de là. Je m'étonne simplement de voir une assemblée aussi compétente et ayant tant à faire s'occuper d'une banale histoire de recouvrement...

Salim prend en main la bourse pendant à sa ceinture.

Mais soit, revenons en à cette taxe, de combien vous suis-je redevable ? Je n'ai certainement pas la somme complète ici, mais je peux déjà vous verser une avance.

Holan marque un rictus plus qu'un sourire à présent. Dans son regard brille quelque chose qui le rend terriblement inquiétant.

Mais ... il est trop tard cher ami. Toutes les affaires concernent les Anciens et surtout moi-même à vrai dire, j'aime être proche de mon peuple et en connaitre les moindres méandres de leurs esprits mauvais.

Il appuie profondément sur le mot "mauvais" tout en scrutant du regard celui de Salim, créant un malaise indescriptible.

Il va falloir que je vous explique certaines choses, Salim.
Les oublis, les erreurs, je connais bien, ... trop bien ... On ne fait jamais exprès n'est ce pas ?
Comme laisser sa langue de vipère se délier, ... comme accueillir de viles créatures dans son auberge !
Rien n'est fait exprès, évidemment !
Mais voyez vous ... je n'y crois plus ... Et c'est pour cela que vous devez être puni !

Les gardes se sont alors rapprochés sur ses derniers mots, revenant encarder Salim.

Ne résistez pas, vous verrez ... tout se passera bien si vous obéissez !

Salim l'Oriental Nombre de messages : 456 Date d'inscription : 12/11/2006

Mon auberge a toujours été ouverte à quiconque veut boire un verre dans l'ambiance des terres du sud... En tant qu'étranger je me garde bien de faire du racisme à l'entrée de chez moi.

Salim se retourne alors vers les gardes et écarte les éventuelles mains qui voudraient l'agriper.

Inutile de m'emmener de force. Je vous suis.

Le garde à la droite de Salim sourit de sa réflexion. Holan indique une porte sur le côté droit de la salle du conseil.

On guide Salim à travers un dédale de couloirs sans artifices et sans richesses. Empruntant une nouvelle porte, ils arrivent à une salle où un escalier descend. Les gardes invitent Salim à suivre ces escaliers.

La descente est relativement profonde. Les murs travaillés laissent place à de la roche. Le bruit d'un courant d'eau se fait entendre légèrement.

A mesure de leur approche, le bruit de l'eau se fait plus intense. Un quai, une barque pouvant prendre facilement une vingtaine de personne, est attachée sur ce quai. D'autres hommes semblent surveiller l'endroit. Ils sont une petite dizaine.

La rivière souterraine donne sur un petit lac auquel le quai donne accès. Plusieurs passages sont possibles.
L'endroit est éclairé par des torches et des braseros suspendus.

Montez ... Ordonne un des gardes.

Salim l'Oriental Nombre de messages : 456 Date d'inscription : 12/11/2006

Salim observe letrajet qui le mène jusque là avec la plus grande attention, tentant de retenir la direction qu'il a emprunté.

Dans la salle du petit lac, il observe également et tente de déceler un éventuelle autre issue.

Il monte sans faire d'histoires dans la barque et s'installe à l'arrière.

Cinq hommes montent dans la barque que l'on détache du quai.
Un de ceux qui se trouvent derrière Salim lui pose un bandeau sur les yeux. On lui attache aussi les deux mains ensemble avec une corde.

Les mouvements de l'eau bercent la traversée, tantôt rapides, tantôt lents. Mais la durée semble interminable.

Quand la barque semble heurter quelque chose, on tire Salim à l'extérieur de celle-ci.

Venez ... (la suite dans les montagnes de Seppre)