Journal de voyage - Septembre 2037

19 septembre 2037 – Marc Dupont

Le groupe composé d'Alain, Isabelle, Pierre et Thierry n'est pas revenu de leur mission de troc à Limoges. Il auraient du rentrer hier. C'est pas normal comme situation. C'est même inquiétant. Je pense qu'il va falloir envoyer quelques gars pour les retrouver… On verra bien demain.


20 Septembre 2037 – Marc Dupont

J'avais raison… Ils ne sont pas revenus au village. Dés ce matin, Léonard à dépêché une équipe pour partir vers Limoges à leur recherche… On est 6: Chan Zen, Jack, Max, Marco, Michel et moi.

Vu la putain de chaleur qu'il va encore faire aujourd'hui ça va être sympa. On va s'ramener à Limoges cuit à point.


20 septembre 2037 – Chan Zen

Nous sommes arrivés à Limoges. Le voyage s'est bien déroulé, malgré la chaleur. En cours de route, Max et Marc ont attiré notre attention sur un véhicule qui roulait au loin… Assez vite…

Arrivés à Limoges nous nous sommes rendus à la mairie, c'est là que vis la communauté avec laquelle Alain devait commercer. Manque de bol pour nous, Alain et toute la clique sont partis hier matin pour rentrer chez nous. Durant leur séjour ils ont troqué les deux Talkies que Léonard avait réparé contre 2kg de sel et une caisse de vieilles pièces de bagnole…

Ici, ils semblent ne rien savoir de particulier… Pas étonnant quand on se réfère à l'avis d'une vieille grabataire pour diriger sa communauté. Elle a pas l'air méchante cette Maria, mais ses pensées s'embrument de jour en jour.

Pour occuper la soirée on a discuté avec les gars d'ici. Limoges n'est pas bien passionnante comme ville. Deux groupes survivalistes qui ne se blairent plus depuis qu'une histoire de cœur les a séparés et un groupe d'adaptés qui fricotte avec les rats dans l'ancienne Station d'épuration. Depuis peu, parait qu'il y a de nouveaux habitant dans l'ancien hôpital, mais personne ne les a jamais approchés. Si ca se trouve, c'est encore une rumeur...

Marc a su glaner quelques infos sur l'approvisionnement de la ville en matos et en essence. Pour le matos, c'est les gars de la communauté qui vont piller toutes les ruines qu'ils trouvent. Pour l'essence, parait qu'il y a un gros groupe, Exxo, qui exploite une vieille raffinerie à +/- 300 kilomètres d'ici…

Bon… il est l'heure de dormir, même si l'aspect de cette couchette de bric et de broc ne me présage pas une nuit reposante.


21 septembre 2037 – Chan Zen


Le jour pointe à peine que tout le monde est déjà réveillé. On va aller casser la croûte, ensuite on va voir l'autre communauté de la ville. Ils auront peut-être des infos pour nous....


22 septembre 2037 – Marc Dupont

Enfin rentrés au bercail. Putain que ça fait du bien !

Hier, après être passés dans la communauté au stade de Limoges, on a appris qu'un des gars avait lui aussi vu une bagnole. Pendant la nuit… Et la bagnole était accompagnée de pas mal de gars à pied… On a voulu tirer ça au clair et on les a suivi. Sur place, on a retrouvé un paquet de sel. Pile poil ce qu'Alain devait ramener.

De là, on a retrouvé des traces de pas qui quittaient la route en s'enfonçant dans les bois.

Je ne sais pas ce qu'ils ont fait à nos amis, mais ces putains de salopards s'en sont donné à cœur joie. On a retrouvé Thierry, puis Pierre, massacrés tous les deux… Pour tout dire, on les a reconnus grâce à leurs fringues. A gerber…

Plus loin, on est arrivé en vue d'un petit campement… Avec une quinzaine de types qui gardaient Isabelle et Alain, eux aussi salement amochés.

Ils n'avaient que des armes de jet et des armes blanches. On a profité de notre puissance de feu pour leur reprendre nos potes de force. Pendant que Michel nous couvrait de loin avec son gun, on s'est approchés et on les a massacrés. Comme ils avaient buté nos potes: Œil pour Œil.

On a essayé d'en capturer un, mais ce salopard s'est bouffé la langue pour pas qu'on l'interroge. Pas étonnant quand on voit les scarifications qu'il avait sur tout le corps… Putain, comme un humain peut il tomber si bas et se rapprocher autant de la bête ?

On a galopé comme des malades jusqu'au village, on est arrivés complètement épuisés. Mais fallait faire vite si on voulait tenter de sauver Isabelle et Alain.

Cyril et Dylan, nos deux toubibs, se sont mis au travail directement. A l'écart, pour respecter une petite quarantaine. D'après eux, Isabelle est vachement mal en point... D'après ce qui se dit, faut s'attendre à ce qu'elle crève d'un moment à l'autre. D'après Cyril, Alain a de bonnes chances de s'en sortir avec juste quelques cicatrices…

Le camp est en état d'alerte. Pas le temps d'écrire plus. Dés que je serai reposé, j'irai relever un des gardes. Faut qu'ils puissent pieuter, eux aussi.

23 septembre 2037 – Cyril Maulreaux

Dylan et moi avons soigné les blessés toute la nuit. Ils sont tous deux inconscients. Ils souffrent de contusions sur tout le corps, certainement provoquées par des coups ou des armes contondantes.

Isabelle est dans un état préoccupant. Ses blessures sont graves. Nous ne pouvons garantir sa survie.

Alain va s'en tirer. Ses blessures sont moins graves et surtout moins nombreuses que celles d'Isabelle.

24 septembre 2037 – Dylan Jauniaux

Alain a brièvement repris ses esprits. Il semblait paniqué, il s'est mis à hurler avant de retomber inconscient.
L'état d'Isabelle est stable.

En observant mieux les blessures, j'ai pu observer quelques plaies étranges au niveau du cou. Tous deux semblent avoir été victime de piqures. La forme de la plaie, deux piqures symétriques, laissent penser qu'il s'agit d'insectes à mandibules.

Je crains que l'état de panique d'Alain ne soit du aux effets d'un venin. Si tel est le cas, il ne s'agit pas d'un venin nécrosant, la plaie semble guérir normalement, mais plutôt d'un neurotoxique ou d'un psychotrope.

A défaut de données précises, je leur ai administré une dose d'herbe du diable. Cela agit sur certains venins légers, espérons que ce soit le cas ici.

24 septembre 2037 – Cyril Maulreaux

La décoction administrée par Dylan semble avoir des effets positifs. Alain reprend tout doucement ses esprits.

Isabelle a brièvement repris connaissance cet après midi. Elle aussi semblait prise de panique ou d'hallucinations. Avant de retomber inconsciente, elle a murmure le nom d'Alain. Nous l'avons rassurée sur son état et expliqué qu'il allait s'en sortir. Nous ne sommes pas sûrs qu'elle ait compris ce que nous lui avons dit.

Je ne sais pas ce que ces salauds leur ont filé comme poison mais ca a l'air assez violent.

25 septembre 2037 – Dylan Jauniaux

Alain a repris connaissance cette nuit.

Il souffre d'une amnésie temporaire. Il ne se souvient plus de ce qu'il s'est passé une fois sorti de Limoges…

Mis à part cela, il récupère vite… Ses contusions lui font mal mais il s'est quand même levé et veut sortir de l'infirmerie…

Isabelle reste inconsciente, nous poursuivons les soins.

26 septembre 2037 - Adam Bouvier

Ce soir, c'est la fête !
On a décidé de remonter le moral de tout le monde en faisant un petit repas de groupe pour le rétablissement d'Alain !

Ca fait des mois qu'on galère pour pas mal de choses, ca va faire du bien. Les gosses sont tous excités par cette idée !

27 septembre 2037 - Adam Bouvier

Les réjouissances ont tourné court hier soir. Alain s'est effondré en plein milieu de la soirée. Depuis, il est dans un état de coma. Enfin, c'est ce que disent les toubibs.

J'ai discuté avec Léonard. Il est inquiet. Notre matériel médical est selon lui "anecdotique". Il semble se résigner à sauver Alain et Isabelle. Dans le coma tous les deux, ils ne tiendront pas longtemps.

D'après lui, il serait indispensable d'envoyer un groupe en quête de matos pouvant servir à des fins médicales...

28 septembre 2037 - Adam Bouvier

Léonard a envoyé 12 personnes en expédition.

Nous sommes actuellement à Limoges, dans les ruines du vieil hopital. Autant dire que le déplacement était inutile. Y'a plus rien qui tient ici...

En plus de ca, on s'est engueulés avec la communauté de Phil. Bricolo a voulu les aider à réparer un groupe électrogène rouillé et dans un état désespéré mais il a fait pire que mieux... Il a complètement bousillé le bastringue !

Ca aurait pu s'arranger s'il n'avait pas essayé de cacher l'affaire et de prendre nos hôtes pour des abrutis. Du coup, ils nous ont foutus dehors de leurs murs. D'un petit peu, on se faisait botter le cul pour partir plus vite.

Ce soir, on a pas d'autre choix, on doit aller dans la communauté de Maria pour demander l'hospitalité.

29 septembre 2037 - Greg

Michel voulait qu'on trouve une liste avec les endroits susceptibles d'habriter du matériel médical. Un bottin téléphonique aurait fait l'affaire selon lui.

Nous sommes donc allés à l'ancienne poste centrale de Limoges. Pas moyen de pénétrer dans les bureaux. Les seul pans de murs qui ne sont pas à terre, ce sont les anciennes portes blindées... Marco a eu beau se lancer dessus, il n'a réussi qu'à se faire des bleus.

Adam et moi avons essayé de passer par derrière. Y'aurait eu moyen de rentrer sans difficultés... Si y'avait pas eu de la Vermine.

J'ai pas vu ce que c'était. Des genre de grosses blattes, sûrement.

On a pas pris de risques, on s'est barrés. On trouvera bien autre chose.


30 septembre 2037 - Truck

God damn it !
What an awful night !

Nous avons entendu des bruits bizarres durant la nuit. Des coups de feu. Nous sommes allés voir ce qu'il se passait: la communauté de Phil était entrain de se faire dézinguer par les mêmes types que ceux qui avaient enlevé Alain et Isabelle.

Trop tard pour aider Phil et ses potes. Ils se sont fait buter avant qu'on ne puisse faire quoi que ce soit. Enfin, on se console, on en a buté 3. Michel et Max se sont fait amocher, mais c'est rien de grave. Quelques points de suture, un brin d'alcool et il n'y paraitra plus.

Mais d'où sortent-ils ces types ?

Ils sont discrets, silencieux et efficaces. En plus, ils ont les moyens. Eux au moins ont des véhicules en bon état.

Demain, on rentre. On a proposé à Maria de venir, ils veulent rester... On ne peut pas les obliger.